Musique

FBDM

La BD et la musique

La musique est un enchaînement de son et de silence, composant un ensemble cohérent pendant un moment donné et formant, ultimement, un morceau.

Une hybridation des arts

© Billie Holiday, Claire Braud (2003, éditions Nocturne, collection BD Jazz)

Entre la musique et la bande dessinée, on assiste à un mélange des arts. Il existe en effet des bandes dessinées s’accompagnant de musique et comportant, à la fin de l’album, un disque, permettant d’écouter et de lire de manière simultanée.

La musique est également un élément important de la bande dessinée audio, dérivée du livre audio, plus connu. Fondée en mars 2016, la compagnie Audiopicture veut « faire écouter des images » : les bruitages, les sons et la musique sont parties intégrantes de l’histoire, qu’on peut désormais entendre, en plus de lire.

Le concert dessiné est aussi un bon exemple de cette hybridation des genres. C’est notamment une performance très à la mode au festival d’Angoulême : pour sa 40e édition, Titeuf et le petit Nicolas se partageaient l’affiche, créant une histoire complètement inédite sur fond musical.

La bande dessinée n’a cependant pas attendu de pouvoir entendre la musique pour pouvoir la dessiner. Pour Jean-Christophe Menu, auteur, éditeur et traducteur français de bande dessinée, tout passe par le trait, et non par l’histoire. Il faut représenter l’énergie de la musique, en se passant pourtant des notes. Faire éclater la page, utiliser des couleurs qui suivent une harmonie… Les techniques sont multiples. L’auteur Christian Quesnel utilise même le concerto pour piano no 5 de Beethoven pour construire la structure narrative de Ludwig (2013, Art Global), au rythme de l’allegro.



La BD s’invite également sur les pochettes d’albums et les vinyles,
notamment celles du punk rock qui se lie étroitement à ce genre.
Plus récemment, Pierre Lecrenier illustre la pochette de l’album de Matthieu Thonon, Le silence des alouettes, (voir à droite) sous la forme d’une courte bande dessinée contemplative.


Chanter la bande dessinée

En septembre 2015, le temps de huit représentations, un opéra inspiré de l’album Les bijoux de la Castafiore de Hergé (1963, Casterman) est adapté devant le château de la Hulpe, en Belgique, un bâtiment ressemblant de manière troublante à celui de Moulinsart, le domaine du capitaine Haddock. Les paroles d’Hergé sont chantés sur des airs classiques d’opéras, donnant un autre relief à cet album et au personnage de la Castafiore.



Bungalopolis, de Jean-Paul Eid (1992, Éditions Logiques) est également un bon exemple d’adaptation d’une bande dessinée. Présentée sous forme d’opéra-cabaret avec une mise en scène de Mylène Lapierre et dirigé par Cristian Fort, trois chanteurs et une chanteuse se partagent le texte devant un public fièrement moustachu, portant les postiches proposés par les ouvreurs en début de spectacle.

Envie d’en savoir plus ?

  • Folk, Iris (2018, La Pastèque)
  • Les deuxièmes, Zviane (2013, Pow Pow)
  • Johnny Cash : Une vie, 1932 – 2003, Reinhard Kleist (2003, Dargaud)

Continuer la visite >