24e prix Bédélys – Bédélys étranger

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24e prix Bédélys – Bédélys étranger

Le Festival BD de Montréal vous présente les bandes dessinées en lice pour le prix Bédélys étranger 2023.

La catégorie Bédélys étranger récompense la meilleure bande dessinée bande dessinée en langue française publiée hors Québec. Le prix Bédélys étranger est remis par la Librairie Planète BD.

Le jury de cette catégorie est composé de lecteur·rice·s qui œuvrent dans le milieu du livre et comprend des bibliothécaires, des libraires, des éditeur·rice·s, ainsi que d’autres professionnel·le·s du livre. 

Le dévoilement des œuvres gagnantes aura lieu le jeudi 25 mai au Livart, lors de la soirée d’ouverture du Festival BD de Montréal. L’événement sera animé par la journaliste et animatrice Marie-Louise Arsenault.

Retrouvez tous les détails sur les différents prix Bédélys.

Les finalistes sont:

Fungirl, Elizabeth Pich (Les Requins marteaux)

Fungirl est une fille maladroite, extravertie et provocatrice. Elle exaspère tout son entourage, de sa coloc (et ex-petite amie) au nouveau copain de celle-ci, jusqu’à son patron des pompes funèbres. Fungirl est une magnifique tornade qui sème le chaos partout où elle passe, c’est un shooter d’humour et d’irrévérence, une trace de vie pure, un orgasme explosif. Fungirl, c’est aussi une comète isolée se consumant trop vite dans un ciel constellé d’ennui et de bien-pensance. Déjanté et politiquement incorrect, Fungirl est également publié aux États-Unis chez Silver Sprocket en version anglaise.

Elizabeth Pich est née en 1989 en Allemagne mais a grandi jusqu’à ses 14 ans aux États-Unis d’Amérique. Après une formation d’informatique à l’Université de la Sarre, elle étudie aux Beaux-Arts de Sarrebruck. C’est là qu’elle fait la rencontre de Jonathan Kunz, avec qui elle va lancer la BD en ligne Wars and Peas, série de BDs inspirés de l’humour absurde des Monthy Python. Après que le compte ait accumulé plus d’abonnés que la population du Lander de la Sarre, le tandem est édité aux États-Unis et dans trois autres pays dont la France. Parallèlement au succès de War and Peas, elle commence une bande dessinée en solo, Fungirl, parue en version française chez Les Requins Marteaux en novembre 2021.



Khat, journal d’un réfugié, Ximo Abadía (La Joie de lire)

Le 17 juin 2018, trois bateaux accostent au port de Valence. À leur bord, des centaines de migrants. Ximo Abadía raconte le destin de l’un de ces anonymes qu’il a rencontré. Le périple de Natan, un jeune Érythréen, commence dès son plus jeune âge. Pour fuir la dictature, sa famille part en Éthiopie. Mais la situation n’est guère meilleure dans le pays voisin. Très vite, l’existence de Natan devient un vrai enfer. Faim et misère n’entament toutefois pas son optimisme et surtout son instinct de survie. Après une succession de séjours en prison, il décide de tout tenter pour rejoindre l’Europe… Une bande dessinée puissante qui conjugue une fascinante économie de mots et un trait qui devient génialement abstrait.


Ximo Abadía (de son vrai nom Joaquim Abadía Pérez) est né à Alicante, en Espagne, en 1983. Il passe son enfance à lire des bandes dessinées françaises, des comics américains et des magazines underground espagnols. Il a passé plusieurs mois au Mexique et a publié notamment des romans graphiques. En 2010 il connaît le succès avec son album Clonk et est même nommé dans la catégorie «révélations de l’année» au salon de bandes dessinées de Barcelone et salué par le Los Angeles Times en 2011. Il vit à Madrid et est l’un des jeunes illustrateurs espagnols les plus talentueux de sa génération. En France il a déjà publié La bipolarité du chocolat chez Diabolo Editions.


La couleur des choses, Martin Panchaud (Éditions çà et là)

Simon, un jeune Anglais de 14 ans un peu rondouillard, est constamment l’objet de moqueries de la part des jeunes de son quartier, qui le recrutent pour toutes sortes de corvées. Un jour qu’il fait les courses pour une diseuse de bonne aventure, celle-ci lui révèle quels vont être les gagnants de la prestigieuse course de chevaux du Royal Ascot. Simon mise alors secrètement toutes les économies de son père sur un seul cheval, et gagne plus de 16 millions de livres. Mais quand il revient chez lui, il trouve sa mère dans le coma et la police lui annonce que son père a disparu… Étant mineur, Simon ne peut pas encaisser son ticket de pari. Pour ce faire, et pour découvrir ce qui est arrivé à sa mère, il doit absolument retrouver son père. Au terme d’une aventure riche en péripéties et en surprises, Simon, l’éternel perdant, deviendra un gamin très débrouillard.

Martin Panchaud est né en 1982 à Genève, en Suisse, et vit depuis quelques années à Zurich. Auteur et illustrateur, il a réalisé plusieurs bandes dessinées, des récits graphiques grand format et de nombreuses infographies, dans un style visuel unique. Sa très forte dyslexie a été un frein à sa scolarité et l’a empêché de suivre des études supérieures. Il a néanmoins suivi une formation de bande dessinée et en graphisme. Il s’est notamment distingué par son impressionnante œuvre intitulée SWANH.NET, une adaptation dessinée de 123 mètres de long de l’épisode IV de Star Wars, mise en ligne en 2016. La Couleur des choses, son premier roman graphique, a été initialement publié en allemand par Edition Moderne en 2020 et a remporté de nombreux prix en Suisse et en Allemagne.



La jungle, Nicolas Presl (Atrabile)

Des explosions ravagent la ville. Alors que les immeubles s’effondrent, un combattant fuit. L’homme se débarrasse de son arme, on le devine fatigué, on verra bientôt qu’il est hanté par la mort. Alors qu’un vaisseau traverse le ciel, l’homme trace son chemin dans la foule. Fuir, encore plus loin, quitte à changer de vie, de pays. Quitte à traiter avec des passeurs, à embarquer dans une chaloupe vétuste avec d’autres fuyards, guidés par l’espoir. Commence alors une épopée noire emplie d’embûches et de défis, dans un récit muet qui mélange habilement (science) fiction et actualité.


Discret mais subversif, Nicolas Presl fait paraître, entre 2006 et 2009, trois albums marquants chez l’éditeur suisse Atrabile. Aux titres éloquents de ces derniers (Priape, Divine Colonie et Fabrica) font écho des œuvres qui abordent la résistance sous les régimes totalitaires ou traitent avec fièvre de la quête d’identité. En 2010, sur ce même sujet, il publie chez The Hoochie Coochie, Le Fils de l’ours père, une parabole muette qui sacrifie le texte à la force d’évocation des dessins.


Le petit frère, JeanLouis Tripp (Casterman)

Un soir d’août 1976. JeanLouis a 18 ans. C’est le temps des vacances en famille, des grandes chaleurs et de l’insouciance… Mais un événement brutal va tout interrompre : Gilles, le frère de JeanLouis, est fauché par une voiture. Transporté à l’hôpital, le garçon succombe à ses blessures quelques heures plus tard. Pour JeanLouis, hanté par la culpabilité, un difficile parcours de deuil commence… 45 ans plus tard, l’auteur choisit de revenir sur cet épisode et de retraverser chaque moment du drame. Avec franchise et sensibilité, il sonde sa mémoire et celle de ses proches pour raconter les suites immédiates et plus lointaines de l’accident, luttant pour dessiner la perte tragique d’un petit frère de 11 ans qui continue d’exister dans l’histoire familiale…

Né en 1958 à Montauban, JeanLouis Tripp publie ses premières histoires courtes à la fin des années 1970, avant de bifurquer vers la peinture, la sculpture et l’enseignement. En 2006, il publie avec Régis Loisel la série à succès Magasin Général, puis en 2017 et 2020 les deux volumes d’Extases, un récit autobiographique sincère et intime.

Le Poids des héros, David Sala (Casterman)

Dans Le Poids des héros, David Sala retrace sa trajectoire personnelle très tôt marquée par les figures tutélaires, mais non moins écrasantes, de ses grands-pères, héros de guerre et de la résistance. En convoquant son point de vue de petit garçon, il nous plonge dans une majestueuse et foisonnante exploration de l’enfance et de l’adolescence. Le recours à l’imaginaire permet d’approcher les zones d’ombre et les failles à bonne distance, tout en recomposant un parcours d’apprentissage et de transmission universel pour le lecteur. Sans oublier la saveur impérissable des courses en vélo, de la découverte des premiers morceaux de rap US, des premiers temps d’initiation artistique à l’école Emile Cohl.

David Sala est né le 18 juillet 1973, à Décines. Après des études à l’école Émile Cohl, à Lyon, il réalise diverses couvertures de romans. Puis il publie, avec Jorge Zentner, sa première série de bande dessinée, Replay (trois volumes, Casterman, 2000). Cette collaboration se prolonge avec les quatre volumes de Nicolas Eymerich, Inquisiteur (Delcourt) entre 2004 et 2007. Il travaille également pour l’édition jeunesse, pour laquelle il produit plus d’une dizaine d’albums, dont son grand succès La Colère de Banshee, mais aussi La Belle et la Bête ou encore Féroce (tous au catalogue Casterman Jeunesse). En 2013, il revient à la bande dessinée et publie Cauchemar dans la rue. En 2017, il s’attaque avec brio à l’œuvre de Stefan Zweig, en signant une adaptation remarquée du Joueur d’échecs. Il est de retour en bande dessinée, en 2022, avec Le Poids des héros.

Merel, Clara Lodewick (Dupuis)

Merel est fan de foot, de canards et de soirées entre potes. Mais Merel est aussi très fan de sa vie de célibataire. À la suite d’une innocente blague, la quadragénaire se trouve malheureusement au cœur d’une rumeur: elle coucherait avec tous les hommes du village. La petite bourgade flamande va dès lors se liguer contre elle, en faisant un bouc émissaire contre lequel toutes les violences deviennent justifiables…

Clara Lodewick, née à Bruxelles en 1996, a grandi entre deux communautés linguistiques, la néerlandophone et la francophone. Elle fréquente l’académie de dessin de Saint-Gilles, puis, lorsqu’elle déménage en Flandre à l’adolescence, celle de Halle. Clara passe ensuite trois ans à découvrir les possibilités de la bande dessinée accompagnée de ses professeurs de la Haute École Saint-Luc de Bruxelles. Elle s’intéresse à la vie des gens, à leurs relations, leurs problèmes, aux inégalités sociales auxquelles ils et elles font face, et à leur lien à la nature. En 2022, elle publie Merel, sa première bande dessinée, aux Éditions Dupuis, dans la collection Les Ondes Marcinelle.

Peau, Mieke Versyp et Sabien Clement (Éditions çà et là)

Esther et Rita se rencontrent dans un atelier de dessin. La première, jeune artiste, anime un cours de dessin de nu pour adultes. Rita, plus âgée, mère divorcée, est modèle vivant pour arrondir ses fins de mois. Aussi différentes soient-elles, les deux femmes sont néanmoins liées en tant que dessinatrice et modèle. Une relation qui tourne autour de la vulnérabilité et de la physicalité, autour du fait de regarder et d’être regardée. En dehors de ces moments, chacune mène sa propre vie. Toutes deux luttent contre leur propre passé, leurs propres insécurités. Esther ne trouve pas l’amour, Rita a une relation difficile avec sa fille… Les deux femmes attendent quelque chose et, en attendant, elles se débrouillent comme elles le peuvent.

Sabien Clement, illustratrice flamande née en 1978, a fait ses débuts en 2002 avec Jij lievert, écrit par Geert de Kockere, pour lequel elle a immédiatement reçu un prix. S’ensuivent de nombreux albums jeunesse et une série de récompenses.Parfois, elle dessine des lignes joyeuses au stylo, d’autres fois elle utilise la peinture et un pinceau, ou du papier et des ciseaux. Son travail va également au-delà du dessin sur papier, avec le dessin en direct sur scène; son livre De koningin is verdwenen a été adapté au théâtre à la Kopergietery de Gand.

Mieke Versyp a commencé sa carrière d’autrice en 2007 avec le texte du livre jeunesse Linus, illustré par Sabien Clement, qui a reçu de nombreux prix (Gouden Uil 2008, Boekenwelp 2008, CJ Picture Book Award 2008, Corée). Elle a ensuite écrit les textes de plusieurs livres jeunesse, dont Hoe ik het kopbeest versloeg (mention spéciale des prix pour la littérature jeunesse de la province de Flandre 2015). Peau (Vel, 2021) est son premier roman graphique.

Petar & Liza, Miroslav Sekulic-Struja (Actes sud)

À l’armée, Petar écrivait les lettres d’amour de ses compagnons de chambrée. Ensuite, c’est la vie de bohème dans les rues et les squats jusqu’à ce qu’il rencontre Liza. Commence alors une lumineuse idylle entre le poète vagabond et la jeune danseuse. Mais les démons de Petar ne le laisseront pas tranquille longtemps et Liza devra l’abandonner à son triste sort…

Né à Rijeka (Croatie) en 1976, Miroslav Sekulic-Struja est peintre, mais sa curiosité le pousse vers d’autres disciplines comme la bande dessinée ou le cinéma d’animation. En 2010, il est lauréat du concours des Jeunes Talents du festival d’Angoulême, avec L’homme qui acheta un sourire. Il évolue dans un univers poétique avec un dessin très précis. Chez lui, chaque petit détail contribue à la construction du récit. Sa technique (notamment l’utilisation de la couleur directe) et son sens de la narration lui confèrent un style très personnel au grand potentiel. En 2012, il réalise une fresque murale à la Rotonde à Paris, à l’occasion de l’année de la Croatie en France. Pelote dans la fumée. I. L’été/L’automne a reçu le Prix BD de Montreuil en 2015.

Shadow life, Hiromi Goto, Ann Xu (Ankama)

Kumiko est placée à Pâturages Verts, une maison de retraite prisée. Ses filles étaient, certes, bien intentionnées en choisissant cet endroit pour elle, mais la veuve de soixante-seize ans s’enfuit au bout de quelques jours. Rebelle et indépendante, elle refuse qu’on lui dicte sa condition et emménage seule dans un appartement, gardant le lieu secret. Kumiko se délecte des petits plaisirs quotidiens: décorer à sa guise, manger ce qu’elle veut et aller nager à la piscine. Sauf que quelque chose l’a suivie dans ses bagages: l’ombre de la mort… Kumiko sait comment l’arrêter: elle décide de s’équiper d’un aspirateur et de capturer le mauvais esprit! Mais peut-on vraiment échapper à la Grande Faucheuse?

Hiromi Goto est une immigrante japonaise qui vit avec reconnaissance sur les territoires non cédés des Premières Nations Musqueam, Skwxwú7mesh et Tsleil Waututh. Elle a écrit Chorus of Mushrooms, The Kappa Child, ainsi que trois romans pour enfants et adolescents, un recueil de poèmes et un recueil de nouvelles. Shadow Life est son premier roman graphique.

Ann Xu est une dessinatrice et illustratrice de Baltimore qui a été nominée pour le prix Ignatz. Elle a obtenu un baccalauréat en beaux-arts en illustration au Maryland Institute College of Art en 2017. Ses romans graphiques comprennent notamment Shadow Life et Measuring Up.

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