24e prix Bédélys – Bédélys Québec

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24e prix Bédélys – Bédélys Québec

Le Festival BD de Montréal vous présente les bandes dessinées en lice pour le prix Bédélys Québec 2023.

La catégorie Bédélys Québec récompense la meilleure bande dessinée d’un·e artiste québécois·e publiée par une maison d’édition québécoise. Le prix Bédélys Québec et sa bourse de 1 000 $ sont remis par la Librairie Planète BD.

Le jury de cette catégorie est composé de lecteur·rice·s qui œuvrent dans le milieu du livre et comprend des bibliothécaires, des libraires, des éditeur·rice·s, ainsi que d’autres professionnel·le·s du livre. 

Le dévoilement des œuvres gagnantes aura lieu le jeudi 25 mai au Livart, lors de la soirée d’ouverture du Festival BD de Montréal. L’événement sera animé par la journaliste et animatrice Marie-Louise Arsenault.

Retrouvez tous les détails sur les différents prix Bédélys.

Les oeuvres finalistes sont:

La méduse, Boum (Pow Pow)

Odette a une méduse dans l’œil, qu’elle seule peut voir. Une méduse qui se multiplie. Avec un petit appartement à elle seule, un emploi stable qui lui plaît et un béguin pour une cliente de sa librairie, on pourrait croire qu’Odette a tout pour être heureuse… mais une méduse apparaît dans son œil et vient chambouler sa vie. À la fois touchant et étouffant, La méduse est un récit qui témoigne de l’importance de prendre la main qui nous est tendue pour que les ténèbres de la maladie et du deuil se dissipent enfin.

Boum est née à Montréal en 1985. Détentrice d’un DEC et d’un baccalauréat en dessin animé, elle a vu ses courts-métrages voyager un peu partout dans le monde. C’est toutefois à la bande dessinée qu’elle se consacre depuis 2011. Autrice de La petite révolution (Front Froid) et de Nausées matinales et autres petits bonheurs (La Pastèque), elle est connue surtout grâce à sa série Boumeries (Glénat Québec), récompensée aux prix Bédélys 2021. Elle a un mari, deux filles, un chat et une longue liste de choses à faire. Boum souffre de diverses maladies oculaires depuis plus de quinze ans. En mars 2021, elle perd définitivement l’usage de son œil droit.


Les rescapés de l’éternité, Grégoire Bouchard (Moelle Graphik)

Après avoir annihilé la civilisation martienne dans Le cauchemar argenté et Terminus la Terre, le capitaine Bob Leclerc prend part dans ce récit à sa plus étrange aventure. Celle-ci débute dans un passé lointain, en Atlantide, et elle traverse les siècles, dont l’ère névrosée des bolides de courses et des records de vitesse, les coulisses sombres des vieux westerns américains et la palette surannée du rock and roll nihiliste des années 50. Le tout culmine avec une vision délirante d’un futur dystopique étreint par l’ombre d’un des plus grands tourments humains: l’amour impossible et inatteignable! Les rescapés de l’éternité, c’est d’abord une bande dessinée dense, s’étalant sur 280 pages, qui nous plonge dans une lecture méditative et nous amène à nous questionner sur le passage du temps et la marque indélébile qu’il laisse sur nos corps et nos esprits, quels que soient les aspirations et les rêves qui ont animé notre jeunesse.

Grégoire Bouchard est né à Montréal en 1965. Outre l’obtention d’un diplôme en arts plastiques en 1986, il a étudié les arts graphiques à Orléans, en France. Il a collaboré à diverses revues dont Iceberg où il crée en 1993 Bob Leclerc, son personnage de pilote de guerre retraité. Grégoire Bouchard est fasciné par l’univers des années 50 et l’imagerie qui en découle, de laquelle il teinte ses inquiétants récits de science-fiction, ancrés dans un second degré décapant: « La science-fiction, de manière inconsciente dans mon cas, parle de l’époque dans laquelle elle a été pensée, plus que du futur. »


Symptômes, Catherine Ocelot (Pow Pow)

Comme des plantes qui s’enlacent dans une serre, les récits de Symptômes s’entrecroisent et s’imbriquent les uns dans les autres pour exposer les liens qui nous unissent, mais aussi la façon dont les relations, qu’elles soient toxiques ou saines, se répercutent sur notre corps et notre esprit. Et si des fils invisibles nous reliaient pour toujours à ceux qui ont joué un rôle dans notre vie? La finesse des dialogues et du dessin transmettent aux lectrices et aux lecteurs toutes les émotions et réflexions, tantôt drôles, tantôt poétiques, qui émaillent le livre. Symptômes, un peu à la façon d’un rêve éveillé, explore nos mouvements intérieurs, ce qui nous transforme.

Originaire de Québec, Catherine Ocelot vit à Montréal. Elle est l’autrice de Talk-Show et La vie d’artiste, pour lequel elle a remporté en 2019 le prix Bédélys Québec, qui récompense la meilleure bande dessinée publiée ici. Ses livres sont parcourus de questions existentielles qu’elle met en scène avec humour et mélancolie.


Time zone J, Julie Doucet (Drawn & Quarterly)

Nous sommes en 1989 et Doucet, 23 ans, s’envole pour la France afin de rencontrer un soldat. C’est un homme qu’elle ne connaît que par leur correspondance, une réalité assez courante à l’époque des zines, où les bandes dessinées étaient envoyées par la poste d’un·e bédéiste à son lectorat et où des relations étroites se formaient. Le temps ne joue pas en leur faveur – le soldat n’est en permission que pour quelques jours – mais ils profitent de leur visite et discutent de projets futurs, peut-être même de Noël à Montréal. Time Zone J est la première bande dessinée encrée de Julie Doucet depuis son célèbre départ dans les années 1990, après une carrière épuisante dans une industrie qui, à l’époque, faisait peu de place aux femmes.

Julie Doucet est surtout connue pour sa série de bandes dessinées franches, drôles et parfois choquantes, Dirty Plotte, qui a changé le paysage de la bande dessinée alternative. Dans les années 1990, elle se déplace entre New York, Seattle, Berlin et Montréal et publie My New York Diary, Lift Your Leg, My Fish Is Dead! et My Most Secret Desire, ainsi que L’affaire Madame Paul. En 2000, elle abandonne la bande dessinée pour se concentrer sur d’autres formes d’art. Time Zone J marque son grand retour à cette forme d’art, dont la version française Suicide Total est publiée chez L’Association.

Utown, Cab (Nouvelle adresse)

Sam fait tous les efforts possibles pour éviter la vie adulte. Il se lève tard, travaille dans un club vidéo et dessine, entre deux sandwichs du dépanneur. Il habite depuis trop longtemps dans un immeuble en décrépitude de Utown, un quartier défavorisé rempli de marginaux qui, comme lui, ne veulent pas se faire trouver. Avec le temps, le quartier se gentrifie et Sam apprend que l’édifice qu’il habite sera démoli. Un propriétaire bourgeois, qui vend son café beaucoup plus cher qu’au patrimonial Belmont, voit en Sam l’artiste local parfait pour habiller ses murs, question de faire le lien entre ses clients huppés et les résidents de toujours. Reste à savoir si Sam arrivera à créer quelque chose, et à se trouver lui-même, avant que tout s’écroule…

Caroline Breault (alias Cab), est une auteure de bande dessinée établie à Montréal. Créatrice de la série Hiver Nucléaire chez Front Froid (Nuclear Winter chez Boom! Studios), elle a aussi réalisé des couvertures pour différents éditeurs américains. Elle aime les terrains vagues, l’architecture, les boissons chaudes et encrer à la plume.

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